Inspirations secrètes

Sous un ciel matinal, sous ces rayons célestes
Des cheveux d'anges dorés dansent au rythme du vent.
Elle s'approche, m'illumine, fait oublier le reste,
Cette petite créature semble bien fragile pourtant.

Tel un ange, elle défie le soleil de la noyer de sa lueur.
Seuls ses yeux pour l'instant ont de l'importance.
En un regard, sans un mot, cette fragile petite fleur,
M'hypnotise un temps, elle descend du ciel je pense.

Son sourire ressourcant balaye les brumes passées.
C'est un nouvel espoir, cette merveille qui est là.
Puisque cette journée commence à ses côtés,
& qu'en sa présence l'acide & l'amère n'existe pas.

Elle s'en est allée. L'ange a décidé de sa fin.
Les larmes versées couleront en vain,
Même ces petites gouttes salées n'effaceront pas les regrets.
Il s'en est allé l'ange, creusant l'abîme de son absence.
Les mots s'enchainent, les maux nous saignent.
Oh Claire, combien je te maudis
D'avoir arraché à ce monde sa plus belle lumière,
La plus pure, la plus forte, notre plus grande fierté.
Si tu savais Claire combien tu en as laissé
Des personnes démunies ayant perdu leur repère.
Tu es loin, intouchable, tu l'as décidé
De cette Terre abusée je ne cesserais de te hurler
Combien tu me manqueras, ce que j'aurais aimé t'aimer
Sans relaches je le jure, j'en serais épuisée
Mais c'est peu de chose, j'aurais toute ma mort pour me reposer.

Que dire à part ça... que dire à part un je t'aime. Un je t'aime éternel qui m'effraie. Un je t'aime comme jamais je n'en dirais d'autres. Un je t'aime sincère que tu n'as pas compris, que tu ne comprendras jamais, dont tu ignores la signification, dont tu as fuis l'impact.
Comment faire à présent ? Toi qui a tout changé de moi. Toi, roi de mes nuits, de mes songes & de ce que je suis. Comment vivre sans toi ? Derrière tes yeux où j'ai essayé de déchiffrer une sincérité, c'est derrière eux que je me voyais. C'est derrière eux que je voudrais pleurer mais c'est seule & sans toi que je me suis mise à composer.
Les secondes défilent, elles peuvent m'attendre longtemps. Je m'arrête & m'accompagne de la Lune pour remémorer notre nous. Les nuits sont fades. Les soleils aussi. Les couleurs se ternissent & j'ai déclaré forfait à la vie.
L'odeur du sang remplace celle de l'espoir. Il coule, il coule & je ne l'arrête pas. Je fuis, j'expire, m'étouffe & meurt de ne plus te savoir à moi.
Le futur me fait peur, je suis nue sans ta présence & sans ton amour sur qui j'avais déjà bâtit mes lendemains. Demain est loin. Demain n'existe plus. Je ne le vois pas. C'est avec toi que j'aurais voulu défier l'inconnu.

Lettre à Thomas qu'il ne lira jamais. Lettre à celui qui aura tout mon amour jusqu'à mon dernier souffle. Lettre à celui qui a détruit en moi toute tentative de reconstruction.
Je t'aime, point.

Deux amants au clair de Lune. Parmis eux, toi. Pauvre fille frêle, tu attends dans ses yeux une réponse à tes questions. La raison du pâle de ta peau. Du rouge de tes yeux. De ton ossature apparente. Cette forêt morbide & dense vous acceuille ce soir. Témointe de ta fin. Témointe de la sienne. Dans le creux de ses bras tu n'imagines pas. Tu es juste éteinte.Tu y vois un donjon. Sombre hostile & froid. Comme la nature de tes tourments. Cet océan blanc te transperce de mille lames de glace à chaque sursaut du vent. Pour t'empêcher de l'aimer trop passionément. Tes larmes deviennent des cendres. Elles s'envolent & disparaissent. Comme cette lumière qui à l'époque faisait briller le peu de vie que tu préservais au fond de tes yeux. Vitreux d'avoir trop souvent espéré en vain, fatigués d'avoir trop souvent veillé la nuit, d'avoir attendu son visage apparaître parmis les ombres. Tu te perds dans sa voix. Laisse ton corps s'emparer de sa chaleur. Tu t'enivres de cette euphorie condamnée. Du plaisir de sa chair. De la saveur de son sang. Seuls & beaux dans cette froide étendue. De ces vices tu es tombée sous le charme. Le néant s'empare de vous. L'abîme de votre passion acceuille les flammes de Satan. Les rayons de l'astre nocturne dévoilent de toi ce que tu t'es toujours refusé. Ta fragilité. Ta sincérité. La nuit dérobe tes protections. Tu ne peux plus le regarder. Tu baisses les yeux. Vois tes mains jointes aux siennes. Le vent emporte le dernier silence. Le dernier instant. Le dernier battement. Le dernier souffle. Le temps s'abat sur vous. Sur toi. Ces deux amants au clair de Lune s'assassinent en un dernier regard. La terre croule sous leurs pieds. Ils ne feront plus qu'un. Ils demeurent à cet endroit. Leur dernier amour y résident. L'éternité protège leur histoire. Les passants s'y sentent bien. Les passants ignorent ce qui s'y est passé. Ils s'abandonnent à imaginer quel secret cette clairière protège. Puisse ton immortalité & la sienne reposer en paix.

Pêché capital doux au touché.

Elle est bouleversée de ne pouvoir y goûter.

Luxurement votre.

Facilement l'autre,

qui le laisse caché,

qui se ronge les sangs de devoir le renier.

Je voulais nous voir vieillir. Voir si ma passion aurait changé. Voir si dans c'est dans ce même regard que je me perdrais. J'aurais voulu, tu sais, marcher dans le temps à côté de toi. Je voulais nous voir vieillir. Je voulais voir où notre histoire nous aurait mené, si malgré ma sincérité, j'aurais eu toujours la force de t'aimer.

C'est une bataille entre lui & moi. J'ai réappris à aimer avec. J'ai pensé naïvement que je n'aurais plus à chercher. J'ai cru qu'enfin on m'aimerait intimement, amoureusement. Je me suis trompée. Les douceurs d'un nouveau matin qui se lève, d'un nouvel épisode avec lui m'ont aveuglé & j'ai baissé ma garde. Le coeur meurtri se rendort jusqu'au lendemain d'une nouvelle histoire, peut-être. Je ne veux pas ne pas l'aimer. Je veux continuer de cultiver. Je veux qu'il continue de m'inspirer. Je sens encore la lame que tu as sensiblement enfoncée dans la chair de mon dos fatigué de devoir porter une nouvelle trahison. J'aurais aimé que tu sois digne de cette fidélité sans failles que je t'aurais accordée si tu avais sû lire entre les lignes. Lignes que j'avais réécrite seulement pour toi.

Insignifiante personne que je suis se voit offrir l'ébauche d'un nouvel avenir. Avenir que je vois beau déjà, mais où il manquait une chose que j'avais renoncé à trouver. Cette chose qui pousse ceux qui la ressentent à rechercher une proximité, pouvant être physique ou même spirituelle, avec la cause de ce sentiment naissant. Cette chose qui s'arrête là où l'irrationel commence. Cette dimension irrationnelle justement qui, m'a pris dans ses filets. Etrangement je m'y sens bien, je veux y rester, je ne m'y attendais pas. Il s'agit bien de toi qui me fait doucement redécouvrir la douce sensation qu'on a au creux du ventre quand les sentiments sont en ébullition. Est-ce donc toi qui me réapprendra à aimer sincèrement ? Ton audace première similaire à tant d'autres prétendants ne m'a pourtant pas fait fermé les yeux. Toi, oui toi, j'ai voulu continuer à t'apprendre. Maintenant je sais qu'un coeur ne se ferme jamais complètement. Tu seras ma faiblesse. Tu verras mes paumettes rougir. Tu auras le bruit sourd de mon coeur collé au tien. Tu seras mes frissons. Tu seras mes pensées. Tu l'es déjà. Je te confis cette essence intime & j'ai déjà la certitude que tu en prendras soin. Toi, nouvel ami, nouvel amant, nouvel amour qui sans crier gare est rentré dans ma vie pour y rester encore longtemps je l'espère. Je crois que "nous" sonnera bien. Je me plait à penser qu'on ira loin. Je laisserais tes sentiments embrasser les miens.